Au bord du lac Titicaca

4 - 6 Août 2016

 

Nous continuons à remonter vers le Pérou, cette fois-ci nous atteignons presque la frontière à Copacabana, sur les rives boliviennes du lac navigable le plus haut du monde (3800m).

 

Le bac façon bolivienne, là c'est notre car !

Ici, on fait tout à la main, même pousser des barges avec des camions dessus...

Non, là il y a tout de même un petit moteur de Zodiac...

Notre petit hôtel, une trouvaille de Caro !

Avec sa vue sur la ville !


Nous y arrivons pour la fête de la vierge, pour laquelle une marée de boliviens et péruviens converge ici. C'est l'occasion pour eux de demander toutes sortes de choses à cette dernière, en particulier la prospérité financière, l'amour, la joie et la santé... Ils y viennent également faire bénir leurs voitures (comme ça, pas d'accident, pratique !), et s'ils ne peuvent pas directement l'amener sur place, pas de panique ça marche aussi avec les miniatures qui sont à vendre un peu partout dans la ville (et c'est valable aussi pour les maisons). Les voitures sont décorées :  on retrouve toujours des feuilles de coca (sacrées en particulier en Bolivie et au Pérou, les gens leur prêtent toutes sortes de vertus médicinales et spirituelles) et des faux billets ainsi que des guirlandes et un chapeau, le tout collé sur le capot de la voiture. Arrosez tout ça de bière bénite (attention, pas question de ne pas utiliser la bière homologuée...), faîtes exploser quelques pétards et le tour est joué : vous êtes protégé pour l'année ! Quand on dit "quelques" pétards, c'est beaucoup tout le temps, y compris la nuit, et plus ils font de bruit, mieux c'est...

 

Devant la cathédrale, les musiciens et danseurs se préparent

"Aire de bénédiction des véhicules, seulement deux files"



Il s'agit également de monter voire la vierge en personne, en haut du cerro calvario. C'est un pèlerinage important pour les gens d'ici, qui gravissent la colline de jour comme de nuit, avec toute la famille et souvent des jeunes enfants. L'ascension est assez difficile, et surtout il faut attendre des heures et des heures dans le froid et le vent, avant d'atteindre le monument consacré à la vierge, gardé par deux militaires et devant lequel chacun ne peut rester quelques secondes. Comme nous ne venons pas là pour la vierge mais pour la vue, nous pouvons passer rapidement. C'est un spectacle fascinant, mélange de ferveur religieuse, de fête alcoolisée, de système D, de superstitions païennes et de marketing. À défaut de rencontrer la vierge, nous rencontrons quand même une Marie, mais celle-là est belge. Elle est également venue contempler le spectacle, et nous finissons la soirée avec elle.

"L'atelier offrandes" : là où des sortes de chamans fabriquent des petites boîtes remplies d'offrandes, y mettent le feu et les aspergent de bière bénite

Cerro Calvario

Ceux avec les bonnets colorés sont ceux qui pratiquent les bénédictions

Au sommet du cerro calvario

On peut aussi dessiner des voitures en cire et faire brûler des trucs en dessous

La fameuse statue de la vierge


Le lendemain, nous allons nous promener sur l'Isla del sol, juste en face de Copacabana. Elle n'est vraiment pas loin, mais nous aurons tout de même passé plus de la moitié de la journée sur le bateau, celui-ci n'avançant vraiment mais vraiment pas vite (c'est à peine si on voit la côte défiler)... On aurait mis moins de temps en kayak !

Si l'île, on retrouve les vestiges des techniques d'agriculture inca, avec ses cultures en terrasse, toujours utilisées aujourd'hui.


Voilà notre premier passage en Bolivie se termine et nous partons maintenant pour Cusco, au Pérou, où Clément doit nous rejoindre.