Le Salkantay, c'est fait !

9 - 11 Août 2016

 

Ça y est, nous avons passé la frontière et arrivons à Cusco, magnifique ville et point de départ de nombreuses excursions. Caro et moi sommes un peu malades depuis Copacabana, mais nous sommes sur la fin. Nous n'avons plus qu'à attendre Clément pour partir pour le trek du Salkantay pendant quatre jours.

Seul souci mais de taille : l'avion de Clément a été annulé. Oh ooooooh.... Il est coincé à Dallas et aucun vol n'est prévu avant trois jours... Finalement, après un passage inutile par le Mexique et 24h de retard, Clément arrive juste à temps mais sans rien à se mettre pour débuter le trek, puisque son bagage est resté à Dallas ! Passée la frustration et la colère (soulagée principalement au téléphone sur les agents des différentes compagnies aériennes incapables de donner la moindre information) on arrive à se débrouiller. Par miracle, Brigitte, Annie et Juliette parviendront à récupérer son bagage à l'aéroport de Lima quelques jours plus tard lors de leur arrivée !

Depuis le mois d'avril, Benjamin organise ce trek, le nombre de places étant réduit. Il s'agit d'une alternative au très prisé chemin des Incas, qui draine beaucoup plus de touristes. L'organisation est compliquée mais ça y est, nous sommes fin prêts ! Caro et moi sommes tout de même un peu stressées par la difficulté de ce qui nous attend...

Nous voilà donc partis tous les quatre, accompagnés d'Esther et Elisabeth - deux espagnoles bien sympas - ainsi que par 2 guides (Rodrigo et son compagnon de route dont nous avons oublié le nom) , deux cuisiniers et un muletier !

Premier jour (14 km) : départ à 4h30 en minibus pour rejoindre le point de départ de la randonnée. Le début est relativement facile, et nous arrivons au campement pour manger le midi. L'après-midi, c'est moins la rigolade... Nous grimpons (dur !) sur la montagne d'à côté pour aller voir la lagune Humantay, mais le moins que l'on puisse dire c'est que ça en vaut la peine, c'est splendide !

Enfin arrivés en haut !!!

Laguna Humantay

De gauche à droite : Esther, Caro, Clément, Elisabeth, Annou et Benji

Nos petites cahutes

Le lendemain, encore bien emmitouflés dans nos duvets, nous sommes réveillés par un "mate de coca ?" un peu insistant (Benjamin a bien tenté "un café por favor" mais ça n'a pas marché...). Nous attaquons la deuxième journée, la plus dure (27 km), car cela monte très fort et nous sommes à 4000m d'altitude. Quelques minutes après le départ, nous assistons à une avalanche au loin ! C'est dur pour tout le monde sauf pour Benjamin, qui acquiert ce jour-là plusieurs surnoms : "cabra" (chèvre) ou "loco" (fou). On monte (très) doucement mais sûrement, sous le soleil...au début.

Rassurez-nous, toute cette brume elle va disparaître quand on arrivera en haut ?

Ah bin non...

La pause déjeuner, bien appréciée !

Ambiance mystique !

Nous passons l'après-midi à descendre de l'autre côté, c'est long et un peu monotone, et nous sommes fatigués de cette matinée éprouvante.

Le campement du deuxième soir

Un nouveau copain

Le troisième jour, le chemin est très long (26 km) jusqu'à Aguas Calientes, là où nous allons retrouver Brigitte, Annie et Juliette. C'est aussi en fin de journée que nous quittons Esther et Elisabeth, qui font une journée de plus que nous, ainsi que les cuisiniers. Le midi, nous vivons un moment d'anthologie avec le fameux "cuy al horno" (cochon d'Inde au four). Ce n'est pas tant le cochon d'Inde, quoique tout de même assez ignoble visuellement (et pas spécialement bon), mais surtout le cuisinier... Jusqu'alors très distant et réservé, il est tout d'un coup très jovial voire même hilare. Nous commençons tous à ricaner gentiment, mais ce qui nous achève c'est quand, mort de rire, il attrape le pauvre animal par sa patte calcinée, et qu'il le brandit sous le nez de Caro et Esther, dégoûtées. On comprend vite en le voyant repartir en titubant qu'il a bien fêté la fin de l'expédition. Les choses se gâtent encore plus quand il faut charger nos bagages dans le camion, ces derniers étant plus lourds que lui, on a bien cru qu'il finirait dans les pots de fleurs...

Partie de foot au milieu de nulle part

Sous notre meilleur jour...

Pause café

Pas peu fier !

Ça vous tente ?

Esther et Elisabeth

Après avoir quitté les filles, nous avons le choix pour arriver à Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu : soit nous prenons le train, soit nous finissons à pied. Benjamin étant ce qu'il est, et le prix élevé du train (30 euros pour les étrangers, 2 euros pour les locaux, pour 10 km), nous terminons donc à pied. Nous avons bien fait, la balade, qui suit le chemin de fer, est agréable et facile !

J'imagine qu'on a du voir quelque chose... un Machu Picchu sans doute...

Si on regarde bien, on voit le Machu Picchu dans le creux

Nous arrivons enfin ! Brigitte nous attend de pied ferme à la porte de leur hôtel, cela fait de nombreux mois qu'elle n'a pas vu ses fistons !

Aguas Calientes, également nommée "Machu Picchu village", pour les touristes...