México

Là-haut

16 Juillet 2016

 

De retour à México pour quelques jours, Pablo, chez qui on habite, nous conseille d'aller voir le site de Teotihuacán (la cité maya, ancêtre de México) en ballon. Banco, c'est l'occasion, c'est la première fois pour nous deux !

On part donc à l'aube, afin d'assister au lever du soleil depuis le ciel (le site se situe à environ 1h de México). Voler en montgolfière est agréable : pas un bruit (hormis le brûleur de temps en temps tout de même), et une douce sensation de flottement. Le lever du soleil, avec la petite brume matinale, sur les pyramides du soleil et de la lune du site maya, entourés de dizaines d'autres ballons : on est bien !

La pyramide du soleil à gauche, celle de la lune à droite

Palenque et San Cristóbal de las Casas

11 - 14 Juillet 2106

 

 

Le Yucatán c'est fini, mais il nous reste tout de même un dernier temple maya pour la route ! Celui de Palenque, dans l'état de Tabasco. Celui-ci se situe dans la jungle, ça change ! Après promis on arrête !

Après avoir laissé la voiture à Campeche, nous arrivons en bus à Palenque, et ça n'est encore pas ici qu'on trouvera de la fraîcheur... La petite ville est assez quelconque, et tout tourne autour des ruines situées à proximité. C'est d'ailleurs uniquement pour cela qu'on est venu ici !

Le programme est chargé : visite des ruines le matin (le site est tout de même assez grand) puis bus l'après-midi pour rejoindre San Cristóbal de las Casas, à (théoriquement) 6h de route.

Le temple maya de Palenque est certainement un de nos préférés, et l'ambiance assez mystérieuse, accentuée par les sons de la jungle tout autour, est troublante. Il y a moins de touristes qu'au Chichen Itza, probablement car ce temple est assez isolé des autres et qu'il n'y a pas grand chose d'autre à voir dans les environs.

Après ce dernier temple, nous prenons le bus direction San Cristóbal de las Casas, une jolie ville de l'état montagneux du Chiapas, qui borde la frontière guatémaltèque. Comme tout trajet en bus, on sait quand on part mais on ne sait pas quand on arrive... On ne comprend pas exactement la route prise par le bus, puisqu'il fait un très gros détour mais il doit y avoir de bonnes raisons. Ajoutez à cela une crevaison, et ça nous donne presque 10h de trajet au lieu de 6... Mais bon, on arrive tout de même entiers à destination, qui s'avèrera notre préférée du Mexique. Nous regrettons un peu de n'avoir pas pris plus de temps dans cette région...

San Cristóbal est une ville coloniale magnifique, et il y fait un temps idéal : beau mais pas trop chaud ! C'est aussi le paradis des petits marchés d'artisanats, des boutiques plus élaborées vendant de magnifiques tissus mayas et tout ce qui en découle, et des bon cafés. Pendant que Benjamin prend sa dose de café, moi je fais les magasins !

Arco del Carmen

Iglesia del cerro de Guadalupe

Le bon petit café de Benjamin...

 

Iglesia Santo Domingo

La cathédrale

Et enfin, le plus important...

Un super bon pain au chocolat, mmmmmm !

Notre future maison...

La route des haciendas et la Ruta Puuc

9 Juillet 2016

 

Entre Merida et Campeche, nous suivons en bons touristes les recommandations "hors des sentiers battus" du Lonely Planet...

Cela vaut effectivement le coup car la route des haciendas, comme son nom l'indique, passe par plusieurs belles haciendas en ruines (les haciendas Kochol, Santo et Granada). Ces haciendas étaient d'immenses propriétés, comportant la maison (enfin, plutôt le manoir) du propriétaire, et les usines d'henequen, une plante dont ils utilisaient les fibres pour faire des textiles. Tout ça on l'a appris grâce à notre guide improvisé, qui nous a ouvert les portes de l'une d'entre elles. Je vous avoue que pendant tout le temps de la visite, je me disais "Heineken, Heineken, mais pourquoi ils sont venus jusqu'ici ??". Ça, c'était mon petit moment de gloire...

Notre "guide", dont le nom nous a malheureusement échappé...

 

Après ce petit interlude, nous reprenons la route Puuc, qui parcours...des ruines mayas ! Il y a ici de plus petits temples moins connus, et qui, en plus d'être aussi très beaux, ont l'avantage de n'attirer que très peu de touristes. Au temple de Labna, nous serons même les seuls ! (en même temps qui veut sortir par cette chaleur ?).

Vous avez vu comme on vit dangereusement ?

Le Yucatán de l'intérieur

5 - 11 Juillet 2016

 

 

Le Yucatán , souvent réduit à Cancún est en fait composé de 3 régions : le Quinta Roo (avec la riviera maya), le Yucatán (autour de Merida) et le Campeche (autour de la ville du même nom). Finie pour nous donc, la mer des caraïbes : nous partons sur les routes de l'intérieur, où les temples mayas, les villes coloniales, les papillons et les cenotes pullulent. L'ambiance est radicalement différente ici, et ça n'est pas pour nous déplaire !


La première étape se fait à Valladolid, jolie ville coloniale et point de départ pour aller visiter le Chichen Itza, un des plus importants site maya du Yucatán. Une des particularités du Yucatán est la présence de cenotes, sortes d'énormes grottes dont le toit s'est effondré et qui donne accès à la fraicheur de piscines souterraines cristallines, bienvenues dans la chaleur étouffante de la région. Certains étaient également considérés comme sacrés par les mayas.

Cenote Samula

Le Chichen Itza :

Le Cenote Sagrado


Nous continuons la route jusqu'à Izamal, petite ville dont tous les bâtiments sont jaunes. Une des seules de la péninsule à avoir conservé les vestiges de ses deux influences majeures, puisqu'on peut voir au sein de la ville plusieurs temples mayas, bien qu'ils soient moins visibles que l'énorme monastère franciscain qui trône sur la place principale.


La prochaine étape se trouve à Mérida, la plus grande ville de la péninsule du Yucatán. 


La dernière halte avant de quitter le Yucatán se fait à Campeche, encore une ville coloniale très agréable, mais où malheureusement se déroulera le drame de la finale de l'Euro...

Cancún et la riviera maya

2 - 5 Juillet 2016

 

On ne s'attend pas une grosse surprise en arrivant à Cancún, et la ville est conforme à ce que l'on s'imagine : c'est moche. On sera tout de même stupéfaits par l'enchaînement ininterrompu d'hôtels tous plus énormes les uns que les autres sur toute la côte au sud de la ville (soit sur des centaines de kilomètres...).

Ça, c'est l'effet Cancún !

Pour échapper un peu à Cancún, nous passons 2 jours sur la petite île d'Isla Mujeres, en face de la ville, bien sûr ultra touristique également, mais tout de même un peu plus vivable (l'accès à la plage n'est pas réservé aux hôtels, youhou !). L'île est également réputée pour ses sites de plongée avec les requins-baleines, le plus gros poisson du monde. Malheureusement, les prix pratiqués sont un peu prohibitifs...

Playa Norte

On n'est pas beaux là dans notre voiturette de golf ?

On est ravis d'avoir connu Cancún, mais on décide tout de même de s'extirper de ce paradis touristique, pour aller découvrir la non moins touristique Tulum. L'intérêt principal de Tulum est le temple maya qui s'y trouve, surplombant la mer des caraïbes.

Un nid de tortue de mer

Un instant de reflexion... pour déterminer le chemin le plus court pour rentrer à la voiture climatisée

Et voilà, c'est fini pour nous la mer des caraïbes !

El Chepe

1 Juillet 2016

 

Après avoir rejoint le continent au port de Los Mochis, nous embarquons pour une journée de train à bord du Chepe (Chihuahua - Pacifico), reliant Los Mochis à Chihuahua. Près de 700 km en 16h, à travers la Barranca del Cobre, superbe canyon du nord-ouest du Mexique.

 

Pause déjeuner

Pas le temps de profiter de la "splendeur" de Chihuahua, nous repartons dès le lendemain en avion pour Cancún, dans le Yucatán.

Plages, cactus et gros pick-ups

23 - 29 Juin 2016

 

Après México, où il faisait plutôt frais, nous retrouvons la chaleur en Basse-Californie. Ça ne nous avait pas spécialement manqué...

Nous arrivons à La Paz, et louons une voiture pour aller parcourir les routes au milieu du désert. Nous partons d'abord pour Loreto, à 6h de route au nord. La route traverse des champs de cactus, des canyons rocailleux, des plaines arides, et pour finir, des montagnes somptueuses. Tout cela avec la perspective des interminables routes toutes droites, c'est superbe ! La route est aussi quasiment désertique, mais lorsque l'on croise une voiture, dans 90 % des cas, c'est un gros pick-up. 

T'as vu Maman, j'ai mis ma ceinture !

Un pipi, une prière et c'est reparti !

Loreto est une petite ville plutôt mignonne, familiale, avec une place ombragée cerclée de vieux bâtiments coloniaux et un malecón (promenade de bord de mer) tranquillou. En se baladant aux alentours, nous passons par Puerto Escondido (littéralement : le port caché), il est tellement escondido que personne n'y habite... Un lieu très étrange, avec des rues, des lampadaires, et une marina avec des bâteaux. Mais pas de maisons, et rien qui n'indique de travaux de construction. Cette partie de la côte est partiellement épargnée du bétonnage par la création d'un parc national. Aux alentours de Loreto, nous montons jusqu'à une ancienne mission jésuite : la Misión San Javier, dans la montagne. La route pour y aller est au moins aussi belle que le bâtiment lui-même. On se croirait dans Lucky Luke, sauf qu'à la place de Jolly Jumper, on a une Chevrolet Aveo (oui, on a été surclassés !).

La "petite place ombragée" de Loreto

Le malecón et un pick-up

Clic clac, merci Kodak

On n'a jamais dit que la mention "parc national" protégeait contre les golfs et les villages vacances...

Si vous avez de bons yeux (Simon et Maud vous pouvez oublier), vous pourrez voir un pélican

Ne cherchez plus, toutes les vieilles coccinelles sont au Mexique !

Misión San Javier

Après Loreto, nous redescendons vers San Jose del Cabo, tout à fait au sud de la péninsule. Sur la route, nous passons pas Todos Santos, une petite ville charmante, et regrettons de ne pas y être restés pour la nuit. Parce que arrivés à San Jose del Cabo...changement d'ambiance ! Bon, j'avoue que je n'ai pas bien choisi l'hôtel et nous nous retrouvons en périphérie de la ville au bord d'une route nationale, dans un immense bâtiment, ça casse un peu le charme (le centre-ville était plutôt joli par ailleurs).

Todos Santos

Mais il n'y a pas que ce mauvais choix qui nous déçoit. Los Cabos (Cabo San Lucas à l'ouest et San Jose del Cabo à l'est), c'est un peu le Disneyland des touristes. Absolument toute la côte sud est défigurée par des hôtels énormes et des golfs (ce qui, dans cette région désertique, nous montre bien ce qu'ils pensent de l'écologie ici...), et les constructions consacrées au tourisme de masse pullulent. La route rejoignant les deux villes s'appellent le Tourist Corridor (en anglais dans le texte), ça en dit long... Le summum se trouve quand même à Cabo San Lucas, qui n'est autre qu'un amoncellement d'hôtels et de centre commerciaux.

Nous trouvons tout de même une petite pépite, épargnée (partiellement) à nouveau par la création d'un parc national : Cabo Pulmo. Il faut le vouloir pour s'y rendre (2h de route puis 30 min de piste), mais la route vaut le détour et la plage est magnifique. Par contre, là encore, même s'il n'y a plus ces énormes hôtels, la majeure partie des maisons sont là pour les touristes.

Sur la route pour Cabo Pulmo

Après avoir découvert cette région où les gros américains (et leurs chaînes de fast-food) se sont donné rendez-vous, nous remontons à La Paz. Une ville plutôt agréable, là encore très nettement tournée vers le tourisme, mais dans une moindre mesure.

Plage d'El Tecolote

Vue sur la Isla Espíritu Santo

Sur le ferry pour rejoindre le continent depuis la péninsule 

México... Méxiiiiiiiiiiiicooooooo

18 - 23 Juin 2016

 

Je ne sais pas si vous entendez Luis Mariano dès qu'on dit "México", moi oui. Ceci étant dit, nous voilà donc arrivés au Mexique, avec plein de stéréotypes dans la tête : des gros mariachis à moustache qui mangent des tacos. Bon bah c'est pas tout à fait vrai !

Nous habitons chez Pablo, Julia (qui est française) et Hugo (le chien) qui vivent en colocation dans le quartier de La Condesa, un quartier assez huppé et très agréable. C'est agréable mais pas du tout dépaysant, et tout est très américanisé ici.

La vue depuis l'appartement

Hugo, le chien qui ronfle

 

Les copains d'Hugo


México (anciennement Tenochtitlan), a été construite sur une île au milieu d'un lac. Grâce à un système de canaux, les aztèques ont pu assécher la zone afin de permettre à la ville de s'étendre (ces canaux sont encore visibles, on va y aller après...). Vous me direz, pourquoi construire une ville sur de l'eau ? Bah oui mais obligé : c'est là qu'ils ont vu un aigle sur un cactus manger un serpent (comme dans la prophétie) ! Donc les aztèques ont réussi a rendre la zone constructible, mais le côté penché des bâtiments coloniaux, construits par les conquistadors après avoir rasé toute trace de la civilisation aztèque prouve que la zone était encore marécageuse à cette époque ! Le centre historique se trouve donc à l'emplacement de la ville aztèque, et on peut y voir les vestiges de la ville (une des seules traces laissée par les conquistadors, mais quand on y était, c'était fermé...).

On voit pas bien, mais ça penche !

Le Zocalo, une des plus grandes places du monde... Oui et alors ? Ben c'est tout !

Le palais national


Nous partons ensuite à l'autre bout de la ville pour visiter les jardins flottants de Xochimilco (les fameux canaux). Ça fait rêver hein ? Heu bah en fait non... Donc après 2h de métro et de train (México est dans le top 5 des plus grandes villes du monde ne l'oublions pas...), nous arrivons à l'embarcadère pour prendre une barque et faire une balade sur les canaux. Première alerte : le prix est le double de celui indiqué sur le guide, bizarre. Je le fais remarquer au mec mais il me sort l'argument imparable : une petite plaquette plastifiée avec l'inscription "prix officiel". Bon, on n'a pas fait 2h de route pour rien, de toutes façons on y va. Donc c'est parti pour 1h de balade sur des canaux pas spécialement beaux, avec tous les 10 mètres d'autres barques avec des vendeurs de cacahuètes ou des mariachis, et les seuls jardins que nous voyons sont des petites jardineries où on peut aller acheter des géraniums. Et puis il y a nous, les deux glandus sur notre barque (on se faisaient la tronche bien sûr...), bien conscients qu'on s'est fait avoir. Au bout d'un moment, il a bien fallu avoir un fou rire...

En fait le principe de cette attraction, c'est de picoler avec des copains en écoutant de la musique. J'imagine que dans ces conditions l'ambiance est très différente ! D'autant plus que nous y sommes allés un jour où il n'y avait pas grand monde... Bref, les barques ont beau être jolies, il faut bien avouer que c'était un peu naze...

Ça a pas l'air d'être la super éclate non plus ici...


Le lendemain, réconciliés et décidés à se cultiver un peu, nous allons au musée d'art contemporain pour l'exposition d'Anish Kapoor. Bon on reviendra le surlendemain parce que ce jour là justement c'était fermé. Après, bon, je vous laisse juger...

Mmmouais...


En gros on peut résumer ces quelques premiers jours par "les journées de la loose". Parce que après s'être fait arnaquer, avoir vu des trucs moches, s'être pointé au musée le plus éloigné de la ville le jour de fermeture, on a aussi : retiré de l'argent sans en voir la couleur (mais bien débité sur le compte en banque), payé un restaurant trois fois en pensant que la carte ne marchait pas (mais là encore, bien débité sur le compte en banque), été malades (les mexicains appellent ça : la vengeance de Montezuma...). Bref on a visité México !